Les Français disent non à l’achat de voitures électriques

Malgré les incitations gouvernementales et la montée en puissance des modèles sur le marché, les intentions d’achat de voitures électriques par les Français stagnent nettement. Seuls 9% des consommateurs envisagent désormais l’acquisition d’un véhicule zéro émission, une proportion identique à celle de l’année précédente. Pendant ce temps, les motorisations hybrides et thermiques conservent un attrait durable, avec une part de marché toujours solide. Cette dynamique se reflète également dans les chiffres de mai 2025, qui enregistrent une chute significative des immatriculations de véhicules électriques neufs auprès des particuliers, confirmant une tendance de fond.

Pourquoi 91 % des Français refusent l’achat de voitures électriques en 2025

Les raisons derrière ce désintérêt sont multiples et vont au-delà du simple coût d’achat. La question du prix demeure un frein majeur, mais elle s’accompagne désormais de préoccupations nouvelles :

  • 43 % des sondés redoutent le coût du remplacement des batteries, un chiffre en progression par rapport aux études précédentes.
  • 28 % expriment des doutes sur la durabilité de ces batteries.
  • Les infrastructures de recharge, bien que progressivement améliorées, restent perçues comme insuffisantes par une part non négligeable des consommateurs.

Cette méfiance pèse lourd dans la balance, malgré le retour récent d’un bonus à l’achat plus attractif qui pourrait néanmoins stimuler le marché à court terme. Par ailleurs, il est intéressant de constater que les acheteurs qui optent pour l’électrique sont désormais prêts à y mettre le prix, avec 34 % prêts à dépenser plus de 30 000 euros pour leur véhicule.

L’impact des prix élevés sur la décision d’achat

Les prix, d’une manière générale, ont connu une évolution marquée, exacerbée par la hausse des coûts liés aux composants clés :

  • Fluctuation des tarifs des batteries lithium-ion.
  • Conséquences des tensions géopolitiques et des chaînes d’approvisionnement.
  • Coûts accrus liés aux améliorations techniques visant à prolonger l’autonomie.
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Malgré la disponibilité prochaine de modèles à prix plus abordables, comme la Renault 5 électrique, la Citroën eC3 ou encore la BYD Dolphin Surf, le marché français ne décolle pas encore. Le phénomène est accentué par une préférence marquée pour les marques traditionnelles qui, paradoxalement, voient moins de fidélité sur ce segment.

Marque Part des intentions d’achat 2025 Fidélité des acheteurs (en %)
Renault 15 % 45 %
Peugeot 12 % 50 %
Citroën 10 % 40 %
Volkswagen 14 % 55 %
Toyota 11 % 60 %
Nissan 8 % 35 %
BMW 13 % 50 %
Audi 9 % 55 %
Mercedes-Benz 12 % 58 %
Ford 6 % 38 %

Près de 55 % des conducteurs ayant l’intention d’acheter cette année considèrent changer de marque, particulièrement attirés par les performances techniques plutôt que par l’identité du constructeur. Cette tendance profite aux acteurs internationaux, notamment asiatiques et allemands, au détriment des constructeurs français traditionnels.

Hybrides et thermiques gagnent du terrain face à l’électrique en France

Face à cet engouement limité pour le tout électrique, les motorisations hybrides continuent de progresser :

  • Les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) ont vu leurs intentions d’achat évoluer de 10 % à 11 %.
  • Les modèles hybrides classiques (HEV) enregistrent une croissance de 19 % à 21 %.

Cette évolution s’explique notamment par la moindre anxiété liée à l’autonomie et à l’infrastructure de recharge, des critères qui restent problématiques pour les voitures 100 % électriques.

Par ailleurs, le marché est encore attaché à l’expérience d’achat traditionnelle. Seuls 36 % des acheteurs envisagent aujourd’hui un achat en ligne, preuve d’une nécessité encore forte pour le contact en concession et l’essai physique du véhicule.

Le frein des infrastructures de recharge en France

Les nombreuses avancées techniques dans la recharge ultra-rapide restent encore difficiles à appréhender pour les usagers, qui redoutent le manque de bornes et la disponibilité :

  • La couverture du territoire en bornes de recharge est inégale, notamment en zone rurale.
  • Les temps de recharge restent supérieurs à ce que les automobilistes considèrent comme acceptable.
  • La gestion des pannes et la fiabilité du réseau restent des préoccupations non négligeables.
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Malgré des développements importants pour améliorer ces aspects, dont des projets relatifs à la recharge ultra-rapide, les mentalités peinent à changer de vitesse face à ce qui est perçu comme une contrainte supplémentaire.

Quel avenir pour les voitures électriques auprès des Français ?

Alors que les politiques publiques continuent de favoriser la transition énergétique, la progression de la voiture électrique semble encore entravée par plusieurs facteurs :

  • Le coût total de possession encore élevé, notamment du à la maintenance des batteries.
  • Le scepticisme face à la durabilité des modèles actuels.
  • Un attachement latent aux véhicules thermiques ou hybrides.
  • Un marché européen dynamique concurrençant difficilement la France, en progrès dans les ventes électriques.

Cette orientation du marché est toutefois susceptible d’évoluer avec l’arrivée prochaine de modèles abordables, la consolidation des infrastructures et un effort plus soutenu des constructeurs tels que BMW, Audi, Mercedes-Benz, Ford, Toyota ou Nissan dans la diversification de leur gamme électrique plus de détails sur les tendances ici.

Facteurs freinant l’achat électrique Chiffres clés 2025
Coût d’achat élevé Principale barrière évoquée par 65 % des Français
Remplacement batterie 43 % craignent un coût important
Scepticisme sur la durabilité 28 % des répondants
Infrastructures de recharge Critique récurrente malgré amélioration
Attachement au thermique/hybride Stabilité dans les intentions d’achat autour de 75 %

FAQ – Questions fréquentes sur l’électrique en France

  • Pourquoi les Français sont-ils réticents à acheter une voiture électrique ?
    Le principal frein reste le coût élevé du véhicule et de sa batterie ainsi que des inquiétudes sur leur durabilité et l’infrastructure de recharge.
  • Le bonus écologique à l’achat est-il efficace ?
    Le retour d’un bonus plus avantageux en juillet pourrait freiner la baisse des ventes, mais ne suffira pas seul à relancer le marché.
  • Les marques françaises profitent-elles de la transition ?
    Avec un taux important de consommateurs prêts à changer de marque, le marché semble plus favorable aux marques étrangères, qui misent sur la performance et la technologie.
  • Quel avenir pour les voitures hybrides ?
    Les hybrides continuent à gagner des parts de marché, bénéficiant d’une image rassurante et d’une meilleure adaptation à l’environnement actuel.
  • Les infrastructures de recharge évoluent-elles suffisamment rapidement ?
    Des progrès sont réalisés, notamment en matière de recharge ultra-rapide, mais la perception reste que le déploiement est trop lent.
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